Histoire de mesures ...
Galilée J.-D. Cassini O. Romer

Vers 1630 Galilée imagina de mesurer la vitesse de la lumière en occultant et découvrant des lanternes éloignées, mais sur une distance trop petite pour qu'il puisse décider si sa propagation était instantanée ou non.

C'est à l'Observatoire de Paris, en 1676, que Jean-Dominique Cassini et Ole Rømer montrèrent que la vitesse de la lumière n'est pas infinie, grâce à l'observation des satellites de Jupiter.

Après eux, et jusqu'au milieu du 19e siècle, toutes les évaluations de vitesse de la lumière sont restées fondées sur des observations astronomiques. La dernière en date est due à François Arago qui calcula vers 1850 une vitesse de 308 300 km/s.

C'est alors que les physiciens prirent le relais des astronomes : Hippolyte Fizeau fit en 1849 la première mesure directe de la vitesse de la lumière avec un dispositif utilisant une roue dentée.

En 1862, Urbain Le Verrier demanda à Léon Foucault de la remesurer plus précisément en laboratoire, ce qu'il fit en utilisant un miroir tournant.

Dix ans plus tard, Alfred Cornu, reprenant la méthode de Fizeau, obtint des résultats similaires à ceux de Foucault. De son côté, Michelson fit aux Etats-Unis des mesures remarquables en perfectionnant la méthode de Foucault.

F. AragoH. FizeauL. FoucaultA. CornuA.-A.  Michelson

Dans les années 1970, de nouvelles expériences utilisant des lasers dans l'infrarouge ont permis d'atteindre des mesures d'une précision exceptionnelle. Ces mesures menées en parallèle dans quelques laboratoires de pointe - notamment au Laboratoire Primaire du Temps et des Fréquences de l'Observatoire de Paris - ont permis de fixer en 1975 la valeur conventionnelle internationale de la vitesse de la lumière dans le vide (299 792 458 mètres par seconde).