Les observatoires de province
Désireux de trouver un lieu moins pollué que la capitale pour y
faire les observations les plus difficiles, Le Verrier et Foucault se rendent en
1862 dans le sud de la France. Le Verrier envisage dʼabord Montpellier, puis
Toulon, et fixe son choix sur Marseille.
« Des oscillations de Sirius, cette brillante étoile
qui resplendit pendant nos nuits d'hiver, avaient amené le célèbre Bessel à
soupçonner la présence dʼun astre voisin. Convaincu de la réalité de son
existence, [...] M. Le Verrier ordonne de faire des recherches avec le
nouveau télescope ; le compagnon de Sirius ne pouvait échapper à des
investigations faites avec un si puissant appareil. Malheureusement
on dut attendre trois mois une nuit favorable à lʼobservation de Sirius.
[...] Favorisés par de bonnes conditions atmosphériques, les Américains
annoncèrent la découverte du compagnon de Sirius. De ce jour, a ajouté
M. Le Verrier, nous nous sommes dit quʼil fallait chercher un ciel plus
favorable aux investigations astronomiques, et transporter nos instruments
dans le midi. » Messager du Midi, samedi 21 juin
1862
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Dʼautres observatoires d'Etat
seront fondés en 1878 à Besançon, Bordeaux et Lyon, tandis quʼun observatoire
privé, entièrement financé par le banquier Raphaël Bischoffsheim (1823-1906),
est construit à Nice en 1878.