Le Verrier, les coulisses de la découverte de NeptuneLe Verrier (1811-1877) : les coulisses de la découverte de Neptune

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Lʼœuvre scientifique de Le Verrier ‣ Travaux sur le mouvement de Mercure
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La théorie du mouvement de Mercure

Laissez-passer au nom de Le Verrier

« Nulle planète nʼa demandé aux astronomes plus de soins et de peine que Mercure, et ne leur a donné en récompense tant de soucis, tant de contrariétés. « Si je connaissais quelquʼun, disait Maestlinius, qui sʼoccupât de Mercure, je me croirais obligé de lui écrire pour lui conseiller charitablement de mieux employer son temps. » Le Verrier, Comptes rendus hebdomadaires de l'Académie des sciences, 16 (1843), p.1054-1065

Manuscrit de Le Verrier - Mercure Article d'Einstein
Laissez-passer au nom de Le Verrier pour sa mission d'observation de l'éclipse du soleil en Espagne, le 18 juillet 1860 (Ms 1047-D-8). Page de calculs de Le Verrier Albert Einstein, La théorie de la relativité
restreinte et généralisée
, 1921

Au cours de ses recherches, Le Verrier sʼintéresse également au mouvement de Mercure, une planète difficile à observer, car toujours proche du Soleil. Vers 1859, il découvre une anomalie : une avance anormale de son périhélie (point de l'orbite le plus proche du soleil), de 38 secondes de degré par siècle. Cette anomalie, dont il fait mention dans un article publié dans les Annales de lʼObservatoire impérial de Paris, sera confirmée par lʼastronome américain Simon Newcomb (1835-1909) qui lui donnera sa valeur définitive (43 secondes par siècle).


Le Verrier pense que cette anomalie est due à la présence dʼune nouvelle planète, « Vulcain », ou dʼun essaim de petites planètes plus proches du Soleil que Mercure. Le 18 juillet 1860 il se rend en Espagne pour observer une éclipse totale de Soleil, accompagné de Léon Foucault, muni dʼun sauf-conduit et dʼune quantité considérable de matériel. Il sʼagissait, entre autres, de rechercher lʼéventuelle planète. A cette occasion, Foucault tire les premières photographies prises pendant une éclipse totale.


On chercha la planète Vulcain pendant près dʼun demi-siècle. Mais cʼest en 1915 que cette anomalie du mouvement de Mercure fut expliquée par les travaux dʼAlbert Einstein (1879-1955), qui lʼutilisa comme première preuve de la théorie de la Relativité générale.

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