Il semble que, grisé par son succès et encouragé par le ministre Guizot qui considérait lʼObservatoire comme un foyer dʼopposition, Le Verrier ait eu le dessein dʼévincer Arago et de prendre sa place, mais que la Révolution de 1848 ait contrarié ce projet. Arago, républicain convaincu, y joua en effet un rôle très important et se trouva même, durant sept semaines, président de la Commission exécutive qui sʼoccupait des affaires de l'Etat.
Le 13 mai 1849, Le Verrier est élu député de la Manche, sur la
liste des Amis de lʼOrdre et de la Liberté menée par Alexis de Tocqueville.
Après le coup dʼEtat du 2 décembre 1851, il est est lʼun des premiers à se
rallier à lʼEmpire, admirant chez Louis-Napoléon Bonaparte la ferme volonté
de rétablir partout le principe et le respect de lʼautorité
.
Nommé sénateur, il ajoute bientôt à ses fonctions celles de président du Conseil général de la Manche, Inspecteur général de lʼEnseignement supérieur, membre du Conseil impérial de lʼInstruction publique, et enfin membre du Conseil de perfectionnement de lʼEcole Polytechnique.