A l’Ile Maurice et à la Réunion
Le 23 octobre 1752, alors que La Caille s’apprête à revenir en France, il reçoit l’ordre de se rendre à l’Île de France (Île Maurice) et à l’Île Bourbon (La Réunion) afin d’en déterminer la longitude et la latitude.
Il sait ce travail inutile car D’Après de Mannevillette, le commandant du vaisseau qui l’avait conduit au Cap, scientifique réputé, vient de le réaliser. Mais on l’ignore en France, et il ne peut qu’obéir.
Il reste 9 mois à l’île Maurice dont il fait la carte, et seulement quelques jours à La Réunion. Il écrit : « Je me suis ennuyé extraordinairement… Il paraît que l’on est assez content de mon travail, et cela me servira je crois d’unique récompense, car je n’en demande pas d’autre. »
Pendant son séjour et ce long voyage, La Caille renouvelle la méthode des distances lunaires (position de la Lune par rapport aux étoiles voisines) pour déterminer les longitudes en mer : il améliore les tables du mouvement de la Lune et facilite leur utilisation. Cette méthode, qui ne donne la position du navire qu’à plusieurs centaines de kilomètres près, vaut cependant mieux que la seule navigation à l’estime : elle sera utilisée jusqu‘au XIXe siècle par les navigateurs qui ne peuvent s’offrir un chronomètre, instrument onéreux.