En 1852, deux ingénieurs des Mines créent la Société
météorologique de France, et lancent un Annuaire de la Société
météorologique de France, destiné à recevoir chaque
année les observations que des savants pleins de zèle et de
désintéressement rassemblent en divers points de la France .
Il sʼagit donc avant tout de collationner des observations et de
faire des statistiques.
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Le Verrier, qui sʼintéresse de près à ce sujet,
veut aller plus loin. En novembre 1854, en pleine guerre de Crimée,
une très forte tempête fait sombrer 38 navires de la coalition
devant le port de Sébastopol, dont le vaisseau français Henri IV. Le
Verrier en profite pour présenter une étude à lʼAcadémie des
sciences sur ce phénomène, et suggère que lʼon aurait pu prévoir le
déplacement de cette perturbation et ainsi éviter le désastre.
« En apprenant à Vienne que la tempête
avait sévi à telle heure sur les côtes de France, à telle heure
à Paris, à telle heure à Munich, et toujours en augmentant
dʼintensité, ne pouvait-on prévoir quʼelle allait atteindre la
mer Noire ? » Le Verrier devant l'Académie des
sciences en 1855
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A peine dix ans plus tard débute la publication
quotidienne de cartes météorologiques dans le Bulletin de
l'Observatoire, présentant lʼétat atmosphérique de
l'Europe à 8h du matin. Ces cartes, couvertes de symboles très
voisins de ceux qui sont encore utilisés, sont accompagnées dʼune
prévision rudimentaire.
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