Parcours en images dans l'Observatoire de Cassini
Depuis l'époque de Claude Perrault et de Jean-Dominique Cassini, l'aménagement de l'Observatoire a connu de nombreuses modifications. À travers les images suivantes - des plans et gravures du XVIIe siècle ainsi que des photographies actuelles - visitez l'Observatoire tel qu'il apparaissait aux yeux de Cassini et de ses contemporains.
N'hésitez pas à vous reporter au dossier pédagogique pour plus de précisions !
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Ce plan représente les bâtiments et jardins tels qu'ils existaient en 1694. Le tracé actuel de la cour nord date de la création de l'avenue de l'Observatoire vers 1811. Les astronomes étaient logés dans diverses constructions autour de l'Observatoire. On remarque notamment « la maison et jardin de Mr de Cassigny », situés entre le mur de l'Observatoire et la rue Maillet. Cette maison, achetée ou louée vers 1674, semble être restée entre les mains des Cassini jusqu'en 1789.
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La coupole Arago, située sur la terrasse supérieure, n'existait pas du temps de Cassini. La porte centrale était à l'origine plus petite. Au-dessus, la fenêtre du deuxième étage est ornée de bas-reliefs de Temporiti représentant des globes et divers instruments d'astronomie.
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Cette ancienne porte se situe sur le mur nord-ouest. À ce jour, il est difficile de savoir à quelle époque et par qui cette porte était empruntée, d'autant que les plans de l'Observatoire ne mentionnent pas systématiquement son existence.
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L'ancienne entrée principale de l'Observatoire était située sur le chemin du faubourg Saint-Jacques, légèrement au-delà de la fausse porte du même nom (pour situer exactement cette entrée, consulter le plan de l'Observatoire en 1694). Deux murs se superposent : le premier, caché par la végétation, surplombant le second. La porte se situait sur le mur supérieur. En été il est difficile de retrouver cette entrée, du fait de la végétation abondante. En second plan derrière le mur, se trouve l'hôtel de Massa et en arrière-plan la coupole de l'Observatoire.
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Lors de la fondation de l'Observatoire, un labyrinthe souterrain est découvert : il retarde et enchérit les travaux. Mais il est également une aubaine pour les savants qui imaginèrent y faire des expériences de physique et de mathématiques.
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Pour montrer leur piété les académiciens placent en 1671 dans une des galeries une statuette de la vierge avec ces deux inscriptions : « Pêcheur Dieu te regarde et tu n’y penses pas Notre-Dame de Sous Terre » ainsi que « Si l’amour de Marie en ton cœur est gravé en passant ne t’oublie de lui dire un ave. H 1671 ».
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L'entrée par la porte nord N débouche sur le rez-de-chaussée de l'Observatoire. L'appartement situé à gauche de la porte N a été occupé par de nombreux savants : du temps de Cassini, Antoine Couplet, astronome-concierge et membre de l'Académie, en était l'habitant. En face, se trouvait la cuisine dépendante de l'appartement de Cassini. Il s'agissait peut-être de la seule cuisine dans tout le bâtiment. La lettre r indique l'emplacement du puits zénithal.
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Sur cette coupe de l'Observatoire, on distingue aisément le puits vertical traversant tous les étages pour finalement rejoindre les sous-sols. Ménagé dans l'attique du bâtiment, on remarque également la présence d'un petit cabinet destiné aux astronomes travaillant sur la terrasse.
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Pour monter au premier étage, il faut emprunter l'escalier monumental élaboré par Perrault. Suite aux remarques de Cassini, Perrault avait été contraint de réduire sa taille de moitié et de le faire pivoter de 90° pour le loger dans le nouvel espace qui lui était alloué. Cet escalier compte 156 marches qui ne sont pas ancrées dans les murs.
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Du temps de Cassini, le premier étage abritait de nombreux appartements. En B, C et D se trouvaient l'appartement de Cassini I. Les pièces étaient alors divisées dans la hauteur par un plancher formant un entresol. Dans l'actuelle salle de lecture (en T à droite), Cassini avait probablement installé une première méridienne. Le parterre géographique était situé dans l'autre tour T' à l'ouest. La Grande Galerie, en S, était alors de forme rectangulaire, les pièces contiguës situées au sud ayant été intégrées plus tard. L'entrée dans la Grande Galerie se faisait par l'antichambre A.
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Les voûtes d’origine ont été conservées dans de très nombreuses salles du bâtiment Elles ont fait l'objet d'une rénovation.
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L'escalier mène au deuxième étage. En M, M' et M'' se trouve la grande salle de la méridienne construite par Jacques Cassini. Du temps de Cassini I, les lettres H, H' et h correspondaient à des appartements dans lesquels ont probablement vécu, l'abbé Picard, La Hire et Römer. Des instruments étaient également entreposés principalement dans la partie M.
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Cassini avait demandé à Claude Perrault de laisser la salle du deuxième étage, dite désormais salle Cassini, entièrement libre et couverte d'une voûte plein cintre. Au centre de la salle, le puits zénithal poursuit son ascension vers la terrasse.
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La hauteur de la plate-forme supérieure au-dessus du rez-de-chaussée est de 25,36 m. On y accède directement par le grand escalier. La tour n'était pas couverte et on peut observer les deux fentes que Cassini I y avait fait pratiquer au nord et au sud pour y placer ses objectifs de très grande longueur focale. Un grand hémisphère avait été laissé au milieu de la tour ouest pour installer un instrument qui ne fut pas réalisé : Sédileau le remplaça par des appareils mesurant la pluviométrie et l’évaporation à la surface du sol. Au centre de la terrasse se trouve l'ouverture de puits zénithal.
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Prévue pour offrir aux astronomes un horizon découvert, plane à l’origine, la terrasse fut recouverte d’une chape épaisse de ciment et d’un pavé formé de petits carreaux de pierre, noyés eux-mêmes dans du ciment. De 1671 à 1677, 50 450 pavés furent amenés du Havre par la Seine pour plus de 14 000 livres. Des expériences célèbres furent exécutées sur cette plate-forme : en 1677 les académiciens cherchèrent à y déterminer la vitesse du son dans l'air. Rapidement détériorée, sans doute en raison du tassement des murs, elle fut démolie en 1787 en même temps que la voûte qui la soutenait et remplacée par des toits en dalles imbriquées.